Ca y est, le Jour J était arrivé : Samedi 25 juin, départ prévu à 14h de Roissy Charles de Gaules, Vol AF090 opéré par Air France Paris vers Miami, arrivé prévu à 17H30 heure locale (23H30 heure française).
- Baggage en soute : 1
- Baggages de cabine : 1 sac de Sport + 1 besace + 1 valise de cabine
- Accessoires : 1 pull et 1 oreiller de cabine
Levé à 10H, petit-déjeuner en compagnie des parents de ma copine. Ils ont eu la gentillesse de me conduire à l’aéroport. Je sentais petit à petit monter l’excitation en moi, cependant cette journée allait être marquée par de nombreux événements imprévus qui mettraient mes nerfs à rude épreuve.
Nous voila donc partis pour l’aéroport vers 11H sachant qu’il fallait 20 minutes pour rejoindre l’aéroport. On tomba dans des bouchons sur le périphérique parisien (les derniers de ma vie, j’espère). On arrivait finalement à l’aéroport à 11H45. Je me mis à chercher les comptoirs d’enregistrement puis me dirigeais vers le check-in numéro 3 pour mon vol. Comme il y avait du monde, le responsable de la porte me demanda de faire demi tour pour aller imprimer mes « Baggage Tags », ça commençait bien… J’imprimais donc les tags puis revint dans la queue qui prenait une plombe. J’arrivais finalement au comptoir pour m’enregistrer quand le moment que tous les passagers redoutent arriva : la pesée des bagages … Le seul bagage en soute que j’enregistrais pesait 33.5 kgs. « Désolé Monsieur, ça ne va pas être possible » me lança l’agent, « Je suis prêt à payer Madame », « C’est 32 kgs maximum, aucun bagage ne peut faire plus et vous allez devoir payer un supplément de 85 euro pour le surplus ». Me voilà donc à me mettre sur le côté, à étaler toute ma valise devant les gens et à essayer d’enlever les kilos superflus pour les fourrer dans mes valises de cabine déjà pleines à craquer. Je repassais au comptoir et enregistrais le bagage qui passa à 31 kgs… OUF, par contre je devais aller payer le surplus au comptoir Air France.
Je me rendis au comptoir Air France où il y 2 personnes qui s’occupent des gens, et la queue n’avançait pas … décidément c’était mon jour. J’avais préparé l’appoint d’argent et je demandais gentillement à l’hôtesse d’accueil si quelqu’un ne pouvait pas prendre mon argent et solder mon cas au plus vite, sachant que l’embarquement était dans 15 minutes, le temps de passer la sécurité … Une gentille madame qui faisait la queue me lança : « Tout le monde a des problèmes Monsieur, il faut faire la queue », charmante madame… Il se trouve que je devais faire la queue et attendre.
Après avoir payé, je me dirigeais ENFIN dans la queue pour la sécurité, un agent d’Air France me demanda alors de me mettre sur le côté et pesa tous mes bagages de cabine : 27 kgs (pour 12 kgs max). « Monsieur, cela ne va pas être possible, il faut aller enregistrer un bagage en plus et faire que la somme des bagages qui vous reste en cabine fasse 12 kgs » « Bon, et puis-je passer par la voie express pour l’enregistrement ou dois-je refaire la queue ? » « Vous pouvez tenter la voie express ». Me voilà donc reparti au comptoir 3 pour enregistrer un bagage en plus et repasser un maximum d’affaire dans le sac de sport pour l’enregistrer. Heureusement on accepta que je passe par la voie express… et heureusement bis, on pouvait payer le bagage en plus au comptoir, un peu de lumière dans ce monde cruel me dis-je.
Je repassais une nouvelle fois la sécurité et cette fois tout semblait bon. Je me dirigeais vers la porte d’embarquement, donnais un coup de fil à ma chérie et à mon meilleur ami. Un passager se trouvait à ma place (une place sortie de secours avec beaucoup d’espace pour les jambes) « Excusez-moi Monsieur mais je crois que vous êtes à ma place » « Ah, pardonnez-moi je voulais tenter un truc » « Pas de problème … » . J’avais un bon siège avec PLEIN de places pour mes jambes, ça faisait plaisir. Comme si cela ne suffisait pas pour la journée, l’avion avait du retard pour partir.
Décollage à 14H45 au lieu de 14H et nous voilà partis dans les cieux, je voyais se rétrécir ma douce France où j’avais grandi, où j’avais fait mes études. Cette France que j’avais traversé au cours de mes voyages de long en large et que je reverrais par la suite peut être mais en tant que touriste.
Le voyage se déroula sans problème et sans trop de turbulences quand je vis vers 20H un jeune passager se tenant le ventre et allant dans le fond de l’avion puis repris le cours du film que je regardais. Vers 20h30, on entendit un message du commandant de bord « Mesdames et Messieurs, ici votre commandant de bord, nous demandons si parmi les passagers se trouve un médecin pour un jeune passager malade ». Hmm, ça devait être pour la personne que j’avais vu tout à l’heure. A 21h30, soit 2 heures avant l’arrivée à la destination, nouveau message « Mesdames et Messieurs, ici votre commandant de bord, nous vous informons que l’avion va être dérouté vers l’aéroport des Bermudes pour évacuer un passager dans un état médical grave ». Petite montée de pression, je commençais à discuter avec l’hôtesse et mon voisin de siège pour savoir ce qu’il se passait avec la personne, si une chose pareille leur était déjà arrivée, comment cela allait se passer une fois qu’on aurait atterri, comment ils allaient faire pour évacuer les bagages du passager malade ? (Je voyais déjà l’avion repasser un check-up de 4 heure au sol…) Cependant, ces 2 personnes n’en savaient pas plus que moi à part l’hôtesse qui expliquait que le passager malade était sous perfusion et qu’il avait probablement une péritonite. Elle m’expliquait que dans tous les avions, il y avait statistiquement toujours un médecin parmi les passagers et qu’ils disposaient de tout le matériel nécessaire pour prodiguer des soins médicaux avancés.
L’avion se posa aux Bermudes, qui avaient l’air , soit dit en passant, d’être de magnifiques îles de ce que j’ai pu voir de l’avion… Puis l’opération évacuation commença. Cela ainsi que les checkup pour le nouveau départ durèrent en tout 2h30, le temps d’un film. Petit message de Free m’annonçant qu’ils m’accompagnaient aux Bermudes, j’en profitais pour donner un rapide coup de fil à Maman et ma soeur, un sms à ma chérie pour leur expliquer que j’allais avoir un peu de retard …
Après le Périple Bermudes, la fin du voyage se termina bien et l’avion se posa à 20H30 heure locale. Le temps de prendre les bagages qui étaient les derniers à sortir, passage de l’immigration très rapide, Merci le passeport Américain :). Je retrouvais enfin ma maman et ma soeur qui m’avaient attendu plus de 4 heures par rapport à l’heure initiale…
Il était temps de rentrer à la maison après tout ce périple, j’avais envie d’une bonne pizza américaine aux pepperoni de chez Papa Johns avec une bonne bière blonde de là bas : La Budweiser rebaptisée America pour la période du 4 juillet, fête de l’indépendance des Etats-Unis. Après 1h30 de voiture, j’étais arrivé à la maison qui allait m’accueillir jusqu’à ce que je trouve un travail : Jupiter, Florida :
La pizza que j’avais commandé à 23h30 heure locale est arrivée à minuit 30. Le livreur s’est excusé, a dit qu’il y avait énormément de monde puis m’a offert la pizza gratuitement. Pas de doute j’étais bien aux Etats-Unis d’Amérique où le client est vraiment Roi.
Cheers to the US !